2004
Cairn
Nathalie Barabé et al., « La question de la réversibilité du démantèlement chez un adulte autiste », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.p8sm0l
Le suivi psychothérapeutique d’un adulte autiste de 44 ans, nous conduit à observer les effets du démantèlement à long terme sur l’investissement de sa zone buccale et sur l’abord de son environnement. La zone orale non érotisée apparaît comme réduite à un ensemble d’éléments vécus comme disparates : la langue, les muqueuses, la salive, etc. Chacun étant susceptible de procurer des effets sensoriels précis assurant une fonction rassurante ponctuelle. Cette prise en charge thérapeutique a nécessité un aménagement du cadre. La psychothérapeute a tenu, dans un premier temps deux fonctions particulières : celle de pare-excitation et celle d’enveloppe humide. Ensuite elle a pu être « intégrée » comme soutien et pôle d’unification des sensations démantelées. De là, une consensualité a pu émerger chez ce patient. L’ampleur des moments de recherche de sensations de pression et de sensations humides manifestée par cet adulte autiste, nous a conduit à postuler l’hypothèse de l’effet contenant des sensations de pression sur les sensations plus douces de surface, ceci en lien avec les vécus intra-utéro. Ces données restent à être confrontées à d’autres cas d’adultes autistes.