La profession journalistique après la « révolution du jasmin » sous l’emprise de la modernisation

Fiche du document

Date

2016

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Mohamed Ali Elhaou et al., « La profession journalistique après la « révolution du jasmin » sous l’emprise de la modernisation », Les Enjeux de l'information et de la communication, ID : 10670/1.p9g2x3


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

La liberté traversant les médias tunisiens le lendemain du 14 janvier 2011 a ouvert la voie à un nouvel élan réformiste du secteur médiatique. Ce processus, visant la modernisation du domaine des médias, a été considéré comme la condition sine qua non pouvant permettre au pays de réussir sa transition démocratique. Initiée et soutenue par des acteurs internationaux pourvoyeurs de fond pour un métier asservi par des années de totalitarisme, cette dynamique vise en interne à rationaliser et à standardiser la filière médiatique locale en commençant par les actes des journalistes c’est-à-dire leurs façons de faire dans la pratique quotidienne de leur métier. Ces façons sont considérées comme pas assez professionnelles dans la mesure où elles ne sont assez industrialisées. En externe, ce souffle réformateur et libérateur ambitionne d’améliorer l’environnement institutionnel et médiatique local nécessaire au bon fonctionnement du marché. Toutefois, cette dynamique s’accompagne de « moniteurs de la démocratie » souvent coupés de la réalité locale. De ce fait, cette recherche tente d’apporter des réponses à la question suivante : dans quelle mesure la volonté modernisatrice voulant acheminer le journalisme vers un modèle plus démocratique est capable d’introduire un changement profond dans une filière médiatique à la fois éclatée, désorganisée et en manque endémique de ressources financières ?

The profession of journalist after the "Jasmine Revolution" facing modernizationThe flow of freedom crossing Tunisian media since the day after January 14, 2011 has opened the way for a new reformist impulse in the media sector. This process, which targets the modernization of the media outlets, was considered as a sine qua non condition preventing the country from passing its democratic transition. Initiated and sustained by international actors performing as supply providers for a profession subservient by years of totalitarianism, this impetus aims internally to rationalize and standardize the local media sector starting with journalistic actions: that’s to say the manners by which this job is practiced daily. Such manners are considered as lacking professionalism insofar as they are not enough industrialized. Externally, this reforming and liberating blow intends to improve the institutional and mediated local environment which is compulsory for a healthy functioning of the market. However this impetus is accompanied by “democratic monitors” frequently detached from the local reality. Thereby, this research is an attempt to find answers for the following question: in which measures is the will to reform, aiming at putting journalism on the right way towards a more democratic model, capable of introducing a deep change in a media sector which is at the same time burst, disorganized and in an endemic deficiency of financial resources?

El aire de libertad que atraviesa los medios tunecinos desde el día después del 14 de enero de 2011 abrió el camino para un nuevo impulso reformista en el sector de los medios de comunicación. Este proceso de modernización del sector de los medios fue visto como la condición sine qua non para que el país logre una transición democrática exitosa. Iniciada y apoyada por actores internacionales financiadores de una profesión esclavizada durante años por el totalitarismo, esta dinámica modernizadora busca internamente simplificar y estandarizar la industria de medios de comunicación locales a partir de las acciones de los periodistas, esto es, afectando a sus formas de llevar a cabo la práctica diaria de su profesión. Pues estas formas no resultan en la actualidad suficientemente profesionales, puesto que no están bastante industrializadas. Externamente, ese aliento reformador y liberador tiene como objetivo mejorar los entornos institucionales y mediático locales, necesarios para el buen funcionamiento del mercado. Sin embargo, esta dinámica va acompañada por unos "observadores tutelares" de la democracia " a menudo alejados de la realidad local. Por lo tanto, esta investigación intenta dar respuesta a la pregunta: ¿en qué medida esa voluntad reformista, que busca encaminar el periodismo hacia un modelo más democrático, es capaz de introducir un cambio profundo en una industria de los medios que está fragmentada, desorganizada y sufre una endémica falta de recursos financieros?

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en