29 novembre 2010
Open Access , http://purl.org/eprint/accessRights/OpenAccess
Pauline Chevalier, « Les pratiques artistiques des espaces alternatifs à New-York, Downtown, 1969-1980. », Theses.fr, ID : 10670/1.palw6d
En 1969 s’ouvrent à New York les premiers espaces alternatifs, dans les anciens quartiers industriels du sud de Manhattan, appelés à se transformer radicalement durant la décennie suivante. Lieux d’exposition, de création et de réunion établis en marge des institutions muséales et des galeries commerciales, ils cristallisent l’existence de groupes et de collectifs d’artistes se rassemblant autour de pratiques et de revendications communes. Sur le plan des pratiques, on observe une interdisciplinarité généralisée, mêlant poésie, danse, sculpture, film, vidéo, performance, architecture et musique. Sur le plan des revendications, l’heure est à la politique, et les artistes, souvent engagés dans les luttes sociales qui agitent les Etats-Unis à cette époque, réclament une certaine reconnaissance, un droit du travail qui leur soit applicable, et une intégration concrète dans la société civile et économique. L’objet de notre recherche est d’apporter une nouvelle approche de ce phénomène, une histoire sociale et géographique des pratiques artistiques dans les espaces alternatifs de cette époque, en mettant en lumière l’articulation entre ces pratiques et les phénomènes institutionnels, sociaux, économiques et urbains dont elles ne peuvent être dissociées. Une telle approche conduit notamment à analyser la relation étroite existant entre les œuvres et pratiques artistiques et la matière urbaine, la topographie et les caractéristiques architecturales de Downtown Manhattan. Elle met aussi en relief les interactions entre l’alternative et les institutions traditionnelles, qui conduiront à des redéfinitions a posteriori de la notion même d’espace alternatif.