La protection du patrimoine culturel en temps de conflits armés non internationaux

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De nos jours, les conflits armés constituent toujours la première menace pesant sur le patrimoine culturel. Ils favorisent non seulement les destructions des biens culturels, mais aussi leur trafic illicite. En dépit de l'élaboration d'une protection internationale depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, les deux premières décennies du XXIe siècle ont été marquées par la multiplication des atteintes portées au patrimoine culturel mondiale lors des conflits armés. Cela s'explique par le changement de nature des conflits armés depuis la fin de la Guerre froide. La majorité de ces conflits ne présente plus de caractère international. Or, les conflits armés non-internationaux sont propices à la violation du droit international. Mais surtout, les conflits armés non-internationaux contemporains ont vu l'émergence de nouveaux acteurs : des groupes armés non-étatiques qui prônent une idéologie extrémiste, telle que l'organisation djihadiste État islamique. Ces groupes rejettent l'idée même du droit international et leur idéologie les poussent à détruire le patrimoine culturel perçu comme « infidèle ». Les biens culturels deviennent alors une cible privilégiée lors des conflits armés.Face à ces évolutions des conflits armés, il convient d'étudier l'organisation de la protection internationale du patrimoine culturel. Il s'agit de mettre cette protection à l'épreuve des conflits armés non-internationaux, pour découvrir les origines de ses faiblesses. Ensuite, il faut rechercher les réactions de la communauté internationale face à la multiplication des violations de la protection internationale du patrimoine culturel et, notamment, comment la communauté internationale tente de sauvegarder le patrimoine culturel mondial nonobstant les altérations subies au cours des conflits armés.