8 décembre 2018
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Xin-Zhe Xie, « L'idéal de la preuve: L’examen post mortem entre théorie et pratique en Chine à la fin de l’époque impériale », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.pbbox7
Ce travail pose un regard holiste sur un sujet longtemps abordé pour l’essentiel sous l’angle de l’histoire de la médecine chinoise : celui de la pratique de l’autopsie et des connaissances requises pour sa réalisation en Chine à la fin de l’époque impériale. En mettant en cause cette approche médicaliste, nous nous employons à mettre en lumière la configuration épistémologique dans laquelle s’est façonnée la méthodologie traditionnelle d’autopsie en tant que discipline de savoir à part entière. Cette configuration se caractérise par un faisceau de considérations relevant les unes du système d’administration impérial, d’autres de l’éthique mandarinale, d’autres encore de la culture lettrée, ou d’activités savantes ou encore de la culture judiciaire. En explorant ces divers éléments au fil des chapitres, notre travail s’attache à révéler comment ils ont concouru à déterminer les modes de raisonnement ainsi que l’objectif caractéristiques du savoir traditionnel relatif aux techniques d’autopsie. Cet objectif était la standardisation d’un ensemble de critères précis et intellectuellement accessibles afin que l’interprétation des traces de violence devienne, dans l’idéal, quasi-automatique et donc exempte de controverse. Ce faisant, cette thèse entend dégager les critères de véracité ainsi que la rationalité à l’œuvre dans la quête de preuves sur la scène des autopsies dans la Chine traditionnelle.