Chut ! Ici se dessine, se design le futur. Du silence-bruyant des tendances au contre-silence du design-couleur

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2020

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Céline Caumon, « Chut ! Ici se dessine, se design le futur. Du silence-bruyant des tendances au contre-silence du design-couleur », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.pbl1v2


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In, REGARDS, IMAGINAIRES ET REPRÉSENTATIONS DU SILENCE / SOUS LA DIRECTION DE BERNARD TROUDE / VOL.18 N.1 2020.http://www.analisiqualitativa.com/magma/1801/index.htmLa société de consommation n’est pas un système spatial homogène qui se découpe en une pluralité de disciplines qui viendraient remplir des étapes d’un projet global pour occuper des individus tout faits. Cette société est le résultat d’une multitude d’actes de création et d’actions menés dans un silence invasif qui, ajoutés les uns sur les autres, les uns à côté des autres ou les uns avec les autres, forment un tissage cohérent où de « nouvelles » existences émergent, de « nouveaux » modes de vie se lient. Dans ce monde-là, les objets et les besoins s’enchaînent. Les derniers apparus provoquent un phénomène de nouveauté au moment même de leurs obsolescences et actualisent, réactualisent ou annihilent des existants installés depuis des siècles, des décennies, quelques semaines… dont « il faudra voir ce que du commerce ou de la conscience historique l’emportera dans les années qui viennent » (Michaud, 2012, p.328). Mais dans cet environnement mondial et cristallin, une partie de la conception design apparaît encore intoxiquée par d’autres faiseurs de mondes [1] (Flusser, 2002, p.18) plus bruyants que le créateur et plus stratégiques ou « clair-voyants » que le designer-coloriste. Dominée par la « transparence et l’obscénité de l’espace dans une structure où il n’existe plus d’événements » (Baudrillard, 1986, p.29) comme le disait Baudrillard, la société de consommation produit aujourd’hui peu d’altérités vivifiantes, prou de conceptions en dehors du cadre consumériste, de moins en moins de silences producteurs et d’expériences à expérimentations où, selon Georges Didi-Huberman, « l’homme qui marche, sait déjà que l’espace va cesser d’être quotidien. L’homme qui marche entre donc. Mais pour l’instant, l’homme qui marche s’éprouve lui-même comme devenant flou » (Didi-Huberman, 2001, pp.28-29).

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