2012
Cairn
Ann Lecercle, « Much virtue in the comma; your comma is the only p(e)acemaker: prolegomenon to Measure for Measure », Études anglaises, ID : 10670/1.pbnqfu
Measure for Measure (1604) est la dernière comédie de Shakespeare : à peu près contemporaine d’ Othello, elle précède, de peu, King Lear et Macbeth ; écrite après les comédies dites « festives », c’est aussi l’œuvre où le dramaturge se livre à une analyse du désir sexuel « en soi » (Adelman) ; cette analyse est telle qu’elle met fin à la composition de comédies « en soi ». À partir de ce moment, la scène élisabéthaine « en forme de cercle» (le monde entier est un théâtre...) aura pour rivale la scène jacobéenne à l’italienne (le décor en perspective étant conçu idéalement pour l’œil du gouverneur). Par conséquent, la représentation dans Measure for Measure se place d’emblée sous le signe d’une tension exemplaire entre, notamment, le Symbolique, dans ses diverses expressions, et l’Imaginaire (la loi en tant qu’épouvantail, le puritain violeur...). Cet article s’intéresse plus particulièrement à deux aspects primordiaux de ces problématiques: ce que F. Kermode a appelé « le sens d’une fin », et la configuration de la mesure elle-même.