Symbolic defences in popular context(s). Notes about two ethnographic surveys La question des défenses symboliques en contexte(s) populaire(s). Remarques tirées de deux enquêtes ethnographiques En Fr

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26 septembre 2022

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Thomas Beaubreuil, « La question des défenses symboliques en contexte(s) populaire(s). Remarques tirées de deux enquêtes ethnographiques », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.pd535i


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Résumé En Fr

Established and outsiders represent two opposite poles in popular classes. Our study is based on two main surveys, each located at one of these poles and shows a permanence of this split. Despite this divide, surveys show that it is still relevant to link these "established" and "outsiders" to the "large family" of popular-classes. The members of these groups continue to share a relatively similar experience of domination. This common experience creates common structures specific to these classes: we find, for example, on both fields, the taste for self-segregation, familialism, the dialectic between jealousy and pride at the foundation of the solidarity of condition and egalitarianism. They share a particular way of being-in-the-world (an ethos), a certain relationship to knowledge, to space, to the field of possibilities... Finally, they share the same need: preserving themselves from the disqualification associated with the condition of subordinates. This ethos can be grasped from the values and the representations as soon as they are related to their origin: the symbolic defenses against domination.

L'établissement et la marginalisation représentent l'envers et l'endroit de la condition populaire : d'un côté, l'inscription dans un cercle vertueux, d'un autre, l'inscription dans la spirale descendante des déviances. Notre étude s'appuie sur deux principales enquêtes situées chacune à l'un de ces pôles et montre une forme de permanence de ce clivage dans le temps et dans l'espace. En dépit de cette profonde fracture, les enquêtes montrent qu'il est encore pertinent de rattacher ces « établis » et ces « marginaux » à la « grande famille » des catégories populaires. Les membres de ces fractions continuent à partager une expérience relativement similaire des rapports de domination. Cette expérience commune de la domination crée des structures communes propres aux classes populaires : on retrouve, par exemple, sur les deux terrains, le goût de l'entre-soi, le familialisme, la dialectique entre jalousie et fierté au fondement de la solidarité de condition et de l'égalitarisme. Les membres des classes populaires partagent une façon particulière d'être-au-monde (un ethos), un certain rapport à la connaissance, à l'espace, au champ des possibles Ils partagent enfin une même nécessité : celle de se préserver de la disqualification associée à la condition de subalternes. Cet ethos peut être saisi à partir des valeurs revendiquées et des représentations en circulation à l'intérieur du groupe, dès lors qu'on les rapporte aux enjeux qui sont à leur origine : les défenses symboliques du « moi » (et du « nous ») face à la domination.

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