2020
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Véronique Biau et al., « Le concours d'architecture : concours de beauté ou vecteur d'apprentissages ? Le cas français à la lumière d'expériences européennes », HAL-SHS : architecture, ID : 10.7480/footprint.14.1.3833
Le concours d’architecture est un moment fort d'interaction entre des acteurs très divers, spécialistes d’architecture ou non. Pour autant, est-il vraiment l’occasion d’un échange et d’un apprentissage partagé ? À partir d’études menées en France et dans plusieurs pays européens, cette contribution vise à identifier les conditions qui favorisent les interactions inhérentes aux concours, la portée possible de ces échanges et les logiques qui les motivent.Quand le concours est une procédure choisie, il est le plus souvent perçu comme un moment d’engendrement d’idées qui ouvre un débat professionnel et s’adresse aussi au grand public. Quand il est obligatoire, le concours est orienté par une autre logique : celle d’assurer l’équité et la transparence du choix conjoint d’un projet et d’un prestataire ainsi que la légalité du contrat passé avec ce dernier. Selon la place qui est faite par les décideurs à cette dimension juridique et contractuelle, la nature et l’ampleur des débats autour du concours sont très variables. Soit elle l’emporte, et la tendance est à limiter les échanges. Soit la maîtrise d’ouvrage adopte une approche plus ouverte du concours, de la programmation jusqu’à la diffusion et la capitalisation de ses résultats. Elle en fait alors un véritable processus de délibération collective et de montée en compétence partagée.