La gouvernance des espaces protégés : vers un partage de la nature ?

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2020

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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 20 no. 1 (2020)

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© Université du Québec à Montréal et Éditions en environnement VertigO, 2020




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Céline Chadenas et al., « La gouvernance des espaces protégés : vers un partage de la nature ? », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.27491


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Depuis une trentaine d’années et la mise en réserve de milieux naturels sur les littoraux français de l’Atlantique, de la Manche et de la Méditerranée, leur ouverture au public a conduit à un aménagement de l’espace, se réduisant parfois à quelques sentiers de découverte, allant, pour d’autres sites, jusqu’à participer pleinement à la dynamique touristique du territoire contiguë. Si la pédagogie à l’environnement est le principal prétexte à l’aménagement pour le public de ces sites, ces pratiques ont cependant contribué à une zonation de l’espace. Elle devient d’autant plus indispensable que la pression exercée aux abords voire à l’intérieur du périmètre de protection est perçue comme importante, portée par un engouement très fort pour les activités dans la nature. Cette zonation donne l’impression d’un desserrement de statuts de protection contraignants vers des formes plus intégrées et partagées de gestion et de gouvernance de l’espace. Cependant, le constat du dérangement des espèces conduit parfois le gestionnaire à aller vers une nouvelle zonation de l’espace protégé, par la création de sanctuaires de nature plus contraignants, justifiant aussi un retour à une ouverture de ces espaces plus limitée pour le grand public ou visant, dans certains cas, à la fermeture totale d’un site. Cet article propose d’analyser la manière dont le découpage de l’espace de trois réserves naturelles de France métropolitaine, la baie de Somme (Picardie), Sainte-Lucie (Aude) et Moëze-Oléron (Charente-Maritime) a été organisé. Les trajectoires de ces sites seront appréhendées, depuis la création de l’espace protégé jusqu’à aujourd’hui, en observant en particulier les dialectiques ouverture/fermeture et permanence/rupture que ces lieux connaissent et la manière dont elles sont appréhendées. Plus largement, l’objectif de ce travail est d’identifier des modèles de partage de l’espace afin d’éclairer la manière dont les réserves naturelles peuvent contribuer au développement durable des territoires dans lesquels elles s’insèrent, la protection de la biodiversité devenant ainsi le révélateur d’une nouvelle dynamique de l’espace.

For thirty years and the setting aside of natural environments on the French coasts of the Atlantic, the Channel and the Mediterranean, their opening to the public has led to a development of space, sometimes reducing itself to a few discovery trails, going, for other sites, to participate fully in the tourist dynamic of the contiguous territory. Environmental pedagogy is the main pretext for the development of these sites for the public, but these practices have contributed to the zonation of space. It becomes all the more essential as the pressure exerted around or even inside the perimeter of protection is perceived as important, driven by a very strong craze for activities in nature. This zoning gives the impression of loosening binding protection status towards more integrated and shared forms of management and governance. However, the observation of the disturbance of the species sometimes leads the manager to move towards a new zonation of the protected area, by creating sanctuaries of a more restrictive nature, also justifying a return to a more limited opening of these spaces for the general public or aiming, in some cases, for the total closure of a site. This article proposes to analyze the way in which the division of the space of three natural reserves of metropolitan France, the Bay of Somme (Picardy), Saint Lucia (Aude) and Moëze-Oléron (Charente-Maritime) was organized. The trajectories of these sites will be apprehended, from the creation of the protected space until today, observing in particular the dialectics opening / closing and permanence / rupture that these places know and the way in which they are apprehended. More broadly, the objective of this article is to identify models for sharing space in order to understand how natural reserves can contribute to the sustainable development of the territories in which they are integrated, the protection of biodiversity, thus becoming the revealer of a new space dynamic.

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