2023
Cairn
Christophe Grocholski et al., « Oxalate : de la physiologie à la pathologie », Néphrologie & Thérapeutique, ID : 10670/1.ph5udh
L’hyperoxalurie, définie par une élévation de l’oxalate urinaire, favorise la survenue d’une maladie lithiasique, d’une néphrocalcinose et/ou d’une insuffisance rénale chronique. L’hyperoxalurie peut témoigner de différentes maladies : (1) l’hyperoxalurie diététique, responsable de 50 % de la maladie lithiasique par le biais d’erreurs alimentaires (hydratation insuffisante, consommation excessive d’oxalate et/ou consommation insuffisante de calcium) ; (2) les hyperoxaluries primaires, maladies génétiques orphelines responsables d’une production massive d’oxalate aboutissant à des dépôts tissulaires précoces (dès l’enfance) et sévères (à l’origine d’une insuffisance rénale terminale puis d’une thésaurismose avec atteinte multiviscérale) et dont le pronostic est aujourd’hui transformé par les nouvelles thérapies (ARN interférents) ; (3) l’hyperoxalurie entérique, résultant d’une augmentation de l’absorption digestive de l’oxalate dans une situation de malabsorption (syndrome du grêle court, chirurgie bariatrique, insuffisance pancréatique exocrine, etc.). La physiologie de l’oxalate, détaillée dans cet article, permet d’appréhender la prise en charge diagnostique et thérapeutique de ces maladies.