"If this fucking war could end" History and sociology of the 1917 mutineers "Si cette putain de guerre pouvait finir". Histoire et sociologie des mutins de 1917 En Fr

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18 mai 2009

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André Loez, « "Si cette putain de guerre pouvait finir". Histoire et sociologie des mutins de 1917 », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.pjbrb8


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Résumé En Fr

This dissertation studies the mutinies of 1917 as a social movement within the French army. It endeavors to reconstruct the social and symbolic framework of obedience which ensures combatants’ participation and obedience in the war before 1917, then discusses the contexts of spring 1917, when multiple news and events (military advance then failure, strikes, Russian revolution, pacifist conference in Stockholm) open up the possibility for a collective action against the war. The intensity with which war is refused is reevaluated, through a description of disobedient soldiers’ practices (desertion, demonstration, unrest, refusal to march to the front lines), and a study of the mutineers’ attempts to reach Paris in order to discuss or enforce peace talks. These actions are led by soldiers whose social characteristics (youth and level of qualification) differ from that of most combatants. They employ protest techniques and practices available in civilian life, improvising disobedience while officers and the military institution attempt to suppress and repress their movement. Finally, a study of the vocabulary and languages of protest deployed by mutineers permits to understand the originalities of their action within the political cultures of contemporary France.

Cette thèse examine les mutineries de 1917 en tant que mouvement social dans l’armée française. Pour cela, le travail reconstruit les cadres sociaux et symboliques assurant l’obéissance et le conformisme des combattants avant 1917, et examine ensuite le contexte du printemps 1917 où une accélération d’événements et de nouvelles perçues (avance puis échec militaire, révolution russe, grèves, conférence de Stockholm) ouvre la possibilité de la désobéissance collective. On mesure ensuite les formes et l’intensité de la désobéissance, en étudiant la variété des pratiques (désertions, manifestations, chahuts, refus de monter en ligne) par lesquelles les mutins refusent la guerre, allant jusqu’à tenter de se rendre à Paris pour obtenir ou discuter la paix. Ces faits sont dus à des groupes de mutins improvisés dont les propriétés sociales (jeunesse, niveau relativement élevé de qualification) diffèrent de l’ensemble des combattants. Ils réutilisent les pratiques protestataires civiles et improvisent la désobéissance dans le cadre hostile d’une armée en campagne, face aux efforts intenses de remise en ordre et de répression des officiers et de l’institution militaire. L’étude du langage et des vocabulaires des mutins permet pour finir de comprendre comment leur refus de guerre s’inscrit dans les cultures politiques de la France contemporaine.

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