La patrimonialisation a-t-elle changé l’identité culturelle au sein des groupes ethniques en Chine ?: Assises de l'Anthropologie Française des Mondes Chinois (AAFMC) - 2021

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16 juin 2021

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Zihan Li et al., « La patrimonialisation a-t-elle changé l’identité culturelle au sein des groupes ethniques en Chine ?: Assises de l'Anthropologie Française des Mondes Chinois (AAFMC) - 2021 », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.pjn9m6


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Résumé Fr

En 2003, l’UNESCO a adopté la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. En tant qu’État membre, la Chine procéda ensuite à une enquête à grande échelle sur le patrimoine culturel immatériel et sur sa désignation. Cette campagne nationale s’associa étroitement avec le développement de l’économie, notamment avec le marché touristique. De plus, dans les régions ethniques minoritaires, cette campagne participa également à la reconstruction de l’identité des peuples minoritaires. Dans les années 1950 l’Etat chinois intégra tous les groupes ethniques dans cinquante-six nationalités (minzu), les ethnies étant considérées comme des branches (zhixi) des nationalités officielles. En conséquence, les distinctions entre les différentes ethnies sont cachées par leur appartenance à une même nationalité officielle. Dans le cadre de la patrimonialisation, les conventions de l’UNESCO s’adressèrent aux États parties pour que ceux-ci leur fournissent des matériaux descriptifs en grand quantité. Cela donna à l’État chinois l’opportunité de transformer le patrimoine pour servir ses intérêts, y compris en modifiant les traditions religieuses et en intégrant les différentes ethnies. En même temps, une concurrence se développa entre diverses ethnies minoritaires pour accéder aux ressources politiques et économiques offertes par le processus de patrimonialisation et la désignation du patrimoine culturel immatériel. D’un côté, les groupes ethniques qui étaient vulnérables gardèrent leur identité officielle pour continuer à bénéficier des avantages de la patrimonialisation, mais de l’autre, certains d’entre eux élaborèrent leur propre identité ethnique afin d’entrer en concurrence avec d’autres groupes et ainsi optimiser leurs avantages économiques et politiques. En prenant les cas des ethnies Ruka et Nahan de la nationalité naxi (naxizu) en exemple, je vais m’attacher à présenter la concurrence autour de la patrimonialisation dans les régions minoritaires de Chine rurale.

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