Des sables d’Orient aux poignets des Celtes : le verre dans la reconstruction des réseaux d’échanges intra et extra européen du Second âge du Fer

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2023

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Joëlle Rolland, « Des sables d’Orient aux poignets des Celtes : le verre dans la reconstruction des réseaux d’échanges intra et extra européen du Second âge du Fer », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.pkrxyr


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Résumé En Fr

Recent developments in Iron Age glass research have completely changed the perception of this material. Glass beads and bangles, long considered cheap objects, jewellery that could only be feminine or childish, turn out to be valuable ornaments made by skilled craftsmen from an exotic material. In fact, analyses carried out since the 1950s show that all ancient glass was made with Egyptian soda in east Mediterranean workshops. Thanks to the development of analytical methods, research on La Tene glass raw materials has recently reached a new dimension. More than 1400 Celtic glass objects found in France and the Czech Republic have recently been analysed in Orléans (UMR 7065 - Iramat/Ceb) using LA-ICP-MS. In the framework of this project, the glass compositions produced in the Near East and used by La Tene glassmakers have been characterised. The chronological developpment of the use of these compositions has been shown by cross-referencing them with the typology. These analyses make it possible to reconstruct the pattern of imports from the Near East during the Second Iron Age and to obtain data on the circulation of this raw material in La Tene Europe. The aim of this article is to present these methodological advances and the latest results on the glass networks of the Second Iron age, from the sands of the Orient to the hands of the Celts.

Le développement récent des études sur le verre celtique a transformé notre perception de ce matériau. Longtemps considérés comme des objets sans valeur, pacotilles qui ne pouvaient être que féminines ou enfantines, les perles et les bracelets en verre se révèlent désormais comme des objets de prix, fabriqués par des artisans hautement spécialisés a partir d’un matériau exotique. En effet, le développement des analyses sur les matériaux vitreux débuté dans les années 1950 a permis de mettre en évidence l’origine égyptienne des soudes utilisées dans la fabrication des verres antiques. Grâce au développement des méthodes d’analyses élémentaires du verre, les études menées sur les verres bruts utilisés par les sociétés celtiques se sont développées a une nouvelle échelle. Aujourd’hui, ce sont plus de 1400 objets en verre celtiques provenant de France ou de République tchèque, qui ont fait l’objet d’analyse en La-ICP-MS a Orléans (UMR 7065 - Iramat). A travers ce projet, les recettes des verres fabriqués dans les ateliers du Proche-Orient et utilisés par les verriers celtiques ont pu être caractérisées, et leurs utilisations datées grâce au croisement avec la typologie des objets. Ces analyses permettent de reconstituer progressivement l’évolution des importations du verre depuis l’Orient au cours du Second âge du Fer et donnent de premiers indices sur l’organisation de ce réseau d’échange au sein de l’Europe laténienne. L’objectif de cet article est de présenter les avancées méthodologiques et les derniers résultats obtenus dans la reconstitution des réseaux de circulations des verres du Second âge du Fer, des sables de l’Orient aux poignets des Celtes.

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