La transition énergétique est-elle favorable aux branches à fort contenu en emploi ? Une analyse input-output pour la France

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2017

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Quentin Perrier et al., « La transition énergétique est-elle favorable aux branches à fort contenu en emploi ? Une analyse input-output pour la France », Revue d'économie politique, ID : 10670/1.plcs52


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Dans le débat public sur la transition énergétique en France, l’emploi occupe une place prépondérante. Nous développons une méthode basée sur l’analyse entrées-sorties pour décomposer le contenu en emploi d’une branche et le comparer à la moyenne nationale selon cinq critères : le taux d’importations finales, le taux d’importations intermédiaires, les taxes et subventions, la part du travail dans la valeur ajoutée et le niveau de salaire. Nous évaluons ensuite le contenu en emploi et en émissions de gaz à effet de serre de toutes les branches économiques françaises en 2010, pour étudier les substitutions interbranches d’une transition énergétique. Nos résultats indiquent que les variations de contenu en emploi entre branches s’expliquent, dans l’ordre, par le niveau de salaire, la part du travail dans la valeur ajoutée, le taux d’importations finales, le taux d’importations intermédiaires, et en dernier par les taxes et subventions. Par ailleurs, nous montrons que l’EU ETS couvre les branches intensives en émissions et peu intensives en emploi, mais pas les branches intensives en émissions et en emploi. L’emploi pourrait donc expliquer en partie le choix des branches soumises à l’EU ETS. Enfin, nous identifions des substitutions qui favoriseraient des branches moins intensives en émissions et plus intensives en emploi.

Is Energy Transition Beneficial to Sectors with High Employment Content? An Input-Output Analysis for France Employment has been a key issue in the public debate on the energy transition in France. In this paper, we develop a methodology based on input-output analysis to compare the employment content of each economic sector to the national average. The differences are broken down into five components: the import rates of final goods, the import rates of intermediate goods, taxes and subsidies, salary levels and the share of labor in value added. We then estimate the employment content and the greenhouse gases (GHG) content of all French economic sectors in 2010, in order to study intersectoral substitutions stemming from an energy transition. We find that employment content variations are explained, in order of importance, by salary levels, the share of labor in value added, the import rates of final goods, the import rates of intermediate goods, and finally taxes and subsidies. In addition, our results show that the EU ETS covers sectors with high GHG content and low employment content, but not sectors with high GHG content and high employment content. Concerns about employment impacts might be part of the explanation for this. Finally, we identify intersectoral substitutions that would encourage sectors with lower GHG content and higher employment content.

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