La Maison des bois : le bonheur retrouvé de Maurice Pialat

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Vers la fin de sa vie, Maurice Pialat a déclaré que la plus belle chose qu’il avait réalisée était son feuilleton La Maison des bois. Pour tout cinéphile et surtout pour ceux qui connaissent bien le caractère du cinéaste, cette phrase sonne comme une nouvelle inespérée. Puisque le réalisateur a renié chacun de ses films à un moment ou à un autre de sa vie, cette affirmation n’a fait qu’attiser une certaine curiosité. Pourtant rares sont ceux qui ont vu La Maison des bois, même aujourd’hui. En effet, ce feuilleton commandé par l’ORTF en 1969 et diffusé en 1971 sur la deuxième chaîne, composé de sept épisodes d’environ 50 minutes chacun, n’a pu être accessible que lors de la restauration de l’oeuvre entière du cinéaste, entreprise par Serge Toubiana et éditée en DVD en 2005 chez Gaumont Vidéo. Sa dernière rediffusion télévisuelle, du vivant du cinéaste, datait de décembre 1980. Alors que beaucoup ont découvert le feuilleton, après avoir visionné l’intégralité des films de Pialat, ce fut paradoxalement pour moi l’inverse. Programmée en 2016 au ciné-club le Tambour de l’Université de Rennes 2, cette chronique sur un petit village de l’Oise de l’Arrière durant la Première Guerre mondiale, a constitué pour moi une véritable porte d’entrée dans l’oeuvre du réalisateur. Ses films m’ont paru alors éclairés sous un nouvel angle que trop peu lui reconnaissent, celui d’une philanthropie incontestable (...)

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