Les socialistes français sont-ils responsables de l’échec de la CED ?

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Cette étude s’intéresse à l’affaire de la CED au prisme du parti socialiste SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière). Confrontée à ce projet, la SFIO a été profondément divisée en interne, autour de la question du réarmement allemand dans un cadre européen. Avec Guy Mollet, secrétaire général du parti, les partisans de la CED étaient d’avis que ce réarmement était la moins mauvaise solution, car encadré dans un cadre international. Les opposants, pacifistes inconditionnels car marqués par la seconde guerre mondiale, étaient contre tout réarmement par principe. Les divisions ont été très vives dans des congrès socialistes, mais aussi dans des votes à l’assemblée nationale, à tel point que le rejet du 30 août 1954 est dû au vote des députés socialistes.

This study looks at the EDC affair through the lens of the Socialist Party SFIO (French Section of the Workers’ International). When confronted with this project, the SFIO was deeply divided internally on the question of German rearmament in a European framework. With Guy Mollet, the secretary general of the party, the supporters of the EDC were of the opinion that this rearmament was the least bad solution as it was framed in an international context. The opponents, unconditional pacifists marked by the Second World War, were against any rearmament on principle. The dissension was very sharp in socialist congresses, but also during the votes in the National Assembly, so much so that the rejection of 30 August 1954 was due to the vote of socialist MPs.

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