L’Âge du Bronze atlantique : actualisation

Résumé Fr

La notion de l’Âge du Bronze atlantique a considérablement évolué depuis l'époque où il était simplement réservé au Bronze final. Ceci à partir des travaux ibériques qui décrivent un Bronze ancien moyen « méditerranéen » et un Bronze final « atlantique » (Santa Olalla, 1946). Cette optique est étendue par la suite à toute la zone atlantique française et à son annexe de la Manche. En particulier le faciès principal en est l’épée en langue de carpe du Bronze final III. Différentes approches de ce Bronze atlantique global ont été réalisées ces dernières années à l'occasion de rencontres ou de colloques. On notera en particulier le colloque atlantique de Beynac (Chevillot, Coffyn, 1991), et les différents colloques plus généraux sur l’Âge du Bronze en France organisés par le Comité des Travaux Historiques et Scientifiques (CTHS) ; citons ceux de Strasbourg en 1989 sur le Bronze moyen, de Clermont-Ferrand en 1992 sur le Bronze atlantique, de Dijon sur l’« atelier du bronzier » en 1996, et de Nantes en 1999. Nos collègues ibériques se sont également penchés sur la question et le colloque de Porto, organisé par S. Jorge en 1998, posait la question de l’existence du Bronze atlantique : « Existe uma ida do Bronze atlantico ? » (S. Jorge (dir.), Porto, 1999). Les études récentes confirment l’existence d’un « Bronze atlantique » qui débute dès le Bronze ancien, avec son paroxysme au Bronze final. Il ne s’agit pas de civilisations unitaires, mais d’un tissu de relations économiques et religieuses favorisées par la navigation atlantique entre des communautés régionales ayant chacune leur forte identité. Elles présentent ainsi une certaine unité qui les différencie des communautés continentales européennes.