21 mars 2011
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Angel Clemente Escobar, « Rome in The belly of an architect », HAL-SHS : littérature, ID : 10.5209/rev_RFRM.2008.n2.10161
Dans le film Le ventre de l’architecte, Peter Greenaway met en rapport direct les langages architectonique et cinématographique en se servant des monuments romains pour exprimer le conflit propre à tout langage artistique. Si Rome est la ville éternelle est justement parce que personne ne lui survit. Le protagoniste, Stourley Kracklite, arrive de Chicago pour transmettre son admiration à l’égard de l’architecte néoclassique Étienne Louis Boullée au moyen d’une fastueuse exposition sur l’oeuvre de celui-ci. Le lien entre l’Histoire de l’Architecture et le personaje se justifie par le concept de ruine comme synonyme de mort, au moment à partir duquel le projet doit se matérialiser avant que le cancer ne ronge pas le ventre de Kracklite. Le passage par les trois moments plus importants du classicisme au cours de l’Histoire –l’Antiquité (imitée par la Renaissance), le Néoclassicisme, notamment de Boullée, et, en dernier ressort, l’appropriation de celui-ci menée par le fascisme– serviront de fil conducteur au déclin du protagoniste.