Guy Debord sur les fleuves de Babylone

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22 janvier 2024

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Dans ses écrits et ses films, Guy Debord a abondamment cité et détourné les Pensées et les Maximes. Si sa fascination pour ces œuvres s’explique en partie par des raisons d’ordre esthétique (poétique de l’acuité, sublime, écriture discontinue), elle procède aussi d’une affinité existentielle avec certains aspects de l’augustinisme littéraire. La façon dont Pascal, via l’image des fleuves de Babylone, a décliné le thème de l’écoulement universel et de la « fluidité nocturne du monde » (Ph. Sellier) trouve chez lui de nombreux échos ; et peut-être la méditation pascalienne sur la condition de l’homme, et celle de La Rochefoucauld sur les illusions auxquelles il s’abandonne, offrent-elles une clé de lecture de l’ensemble du parcours de Debord comme artiste et comme théoricien révolutionnaire.

In his writings and films, Guy Debord abundantly quoted and distorted the Pensées and the Maximes. Although his fascination for these works can be explained partly by aesthetic reasons (poetics of acuity, sublime, discontinuous writing), it is also a product of an existential affinity with certain aspects of literary Augustinianism. The way in which Pascal, through the image of the rivers of Babylon, spon the theme of universal flow and the “nocturnal fluidity of the world” (p. Sellier) is echoed abundantly in Debord; and maybe Pascalian meditation on the human condition, and La Rochefoucauld’s meditation on the illusions to which he surrenders, present a key to understanding the whole of Debord’s path as an artist and as a revolutionary theorist.

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