2009
Mazellier-Lajarrige Catherine, « « La nostalgie de la transparence. La pantomime dans l’Autriche fin-de-siècle (Richard Beer-Hofmann, Hugo von Hofmannsthal et Arthur Schnitzler) » », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.pou26y
La crise du langage verbal est au centre des préoccupations des auteurs viennois du tournant de siècle. Trois auteurs parmi les plus célèbres de la « Jeune Vienne » s’essaient à la pantomime pour renouveler leur propre pratique de l’art théâtral : Arthur Schnitzler, Richard Beer-Hofmann et Hugo von Hofmannsthal. Partant d’un constat analogue sur l’insuffisance du mot, chacun des ces auteurs va envisager une pratique de la pantomime qui inclut une dimension réflexive articulée autour d’esthétiques fort différentes : Beer-Hofmann développe jusqu’aux confins de l’opéra l’élément visuel et musical, Hofmannsthal, quant à lui, exalte le corps dansant, expression d’une authenticité singulière et d’une grâce primitive retrouvées, tandis que Schnitzler dénie de facto à la pantomime une capacité d’authenticité qui l’opposerait au mot mensonger, consacrant ainsi la « transparence impossible ».