2023
Cairn
Caroline Boulliat et al., « L’éthique et la confidentialité du patient au laboratoire de biologie médicale », Annales de Biologie Clinique, ID : 10670/1.povxm7
La confidentialité repose sur des principes de déontologie et d’éthique, repris dans la réglementation française et soutenus par les ordres professionnels. Elle concourt au respect et à la dignité du patient. Si cette considération de la personne humaine est ancienne, elle a été réactualisée pour construire le cadre imposé par l’accréditation des laboratoires de biologie médicale. La confidentialité se traduit ainsi par une charte d’éthique dont nous proposons ici un modèle. Elle traduit les engagements des professionnels de santé dans le traitement des prélèvements biologiques des patients. Ainsi, la confidentialité se décline, de façon pratique, à chaque phase de l’activité du laboratoire. En phase pré-analytique, elle organise l’accueil du patient et l’exécution des prélèvements, tenant compte du cas particulier de la personne mineure. En phase analytique, la confidentialité impose un accès limité aux locaux techniques et l’organisation des flux de personnels extérieurs au laboratoire. Enfin, en phase post-analytique, le rendu des résultats est réglementé, selon le type d’analyses réalisées et de l’interlocuteur (patient ou prescripteur). Le cas particulier de la spermiologie illustre l’ensemble de ces points. Enfin, durant ces phases de traitement des échantillons, la gestion des documents relève aussi de la confidentialité et de la protection des données. Si la confidentialité est un incontournable au fonctionnement d’une structure de soins, elle est contraignante dans sa mise en œuvre au quotidien. Néanmoins, elle doit s’associer à une prise de conscience de l’ensemble du personnel pour répondre à la question éthique qu’est la dignité de la personne humaine.