Giovanna Zangrandi. Quelques réflexions sur le corps à l'épreuve de la montagne, entre Ventennio et Résistance

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2019

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Résumé Fr It

Giovanna Zangrandi est une figure singulière de la Résistance italienne. Elle a laissé une œuvre fournie et polymorphe. Sa passion pour l’alpinisme est essentielle dans l’existence atypique de cette jeune femme androgyne. Cette pratique sportive influera sur la façon dont elle se positionne par rapport au climat politique de son temps. Elle trouve dans l’exaltation de l’exploit physique par le régime la reconnaissance d’une passion personnelle, les conditions matérielles de son développement, et une acceptation d’un aspect physique peu conforme aux normes sociales de l’époque. De façon paradoxale, si sa passion de l’alpinisme s’est trouvée confortée par la politique sportive du fascisme, cette même passion, et les aptitudes qui en découlent, sont au cœur de son expérience de résistante : sa pratique sportive sera un atout majeur pour faire face à l’effort intense lié à la Résistance en montagne. En analysant son journal de Résistance, I giorni veri1, cet article analyse comment le parcours de Giovanna Zangrandi illustre la façon dont la promotion du sport par le régime participait de l’aveuglement face à la réalité de la dictature, comment aussi cette même passion pour le sport a pu être un élément précieux pour la participation à la Résistance. Par ailleurs, la pratique de l’alpinisme dans les années qui précèdent la guerre révélant un rapport au corps féminin nouveau, et la confrontation à l’expérience de la résistance clandestine allant elle aussi dans ce sens, cet article cherche à montrer comment cette expérience a permis une exploration du corps et de ses caractéristiques de genre, interrogeant les lignes de démarcation du masculin et du féminin, dans une période centrale de l’émancipation féminine.

Giovanna Zangrandi è una figura originale della Resistenza italiana. Ha lasciato un’opera narrativa densa. La passione per l’alpinismo sarà centrale nella sua esistenza atipica di donna androgina. Zangrandi trova nell’esaltazione dello sforzo fisico da parte del fascismo il riconoscimento di una passione personale, le condizioni materiali del suo sviluppo e la convalida dell’aspetto fisico poco conforme alle norme sociali del tempo. In modo paradossale, se la passione dell’alpinismo fu confortata dalla politica sportiva del regime, questa stessa passione, e le qualità che ne derivano, sono al centro dell’esperienza partigiana perché vantaggio evidente per reggere lo sforzo intenso richiesto per resistere in montagna. Esaminando il diario partigiano, I giorni veri2, quest’articolo analizza come il percorso di Zangrandi possa essere ritenuto emblematico, illustrando il modo in cui la promozione dello sport abbia suscitato un’adesione della gioventù che partecipava alla cecità di fronte alla dittatura. Nello stesso tempo, si mostra come questa stessa passione fu centrale nella partecipazione alla Resistenza. In un secondo tempo, la riflessione si sposta sul modo in cui la pratica dell’alpinismo e il modo in cui la Resistenza si configurò come momento di intensa attività fisica, portando gli individui ad esplorare i propri limiti fisici, svelando un rapporto al corpo femminile nuovo, ed interrogando il modo in cui si definiscono, dal punto di vista del gender gli attributi specifici del corpo delle donne, in un periodo fondamentale per l’emancipazione femminile.

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