2019
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Luc Gwiazdzinski, « The Gilets Jaunes roundabout: A symbol, medium, and public space », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.pq8871
Gilets jaunes. Le mouvement éponyme a fait davantage pour le succès du vêtement fluo que le créateur de mode Karl Lagerfeld lui-même, qui il y a dix ans s’exclamait : « C’est jaune, c’est moche, ça ne sert à rien mais ça peut vous sauver la vie » . Entre craintes et espoirs, de quoi et de qui parle-t-on aujourd’hui ? Le mouvement des Gilets jaunes fait surgir de nombreuses interrogations sur notre société, nos territoires et nos modes de vie. Il interpelle les géographes qui sont naturellement intéressés par les « mondes » en mouvement. Avant que tous les campements établis autour des ronds points ne disparaissent sous les coups des pelleteuses, avant que l’intérêt ne cède peut–être la place au rejet, on peut réfléchir à ce mouvement comme une forme du réel « ce que l’on n’attendait pas » . Un peu à la manière de Julio Cortazar en itinérance sur l’autoroute Paris-Marseille – ou d’une marche autour de Paris lors des émeutes de 2005 – c’est en « géographe de plein vent » - que j’ai choisi d’aborder ce phénomène à partir d’un voyage - toujours en cours – à la découverte de quelques ronds points de la France de l’Est.