2014
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Carole Ferret, « Des chevaux qui accompagnent les morts en Asie intérieure », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.prjqmh
En Sibérie et en Asie centrale, les peuples altaïques utilisent les chevaux de diverses manières dans leurs pratiques funéraires. Ces animaux sont, dans quelques rares cas, entièrement enterrés ou déposés avec les défunts, leur dépouille est parfois suspendue à proximité de la tombe ou ils y sont le plus souvent simplement figurés par une mèche de crins ou une pièce de harnais. Même lorsqu’aucun indice de présence équine ne demeure dans la sépulture, les funérailles s’accompagnent fréquemment de courses hippiques, et la viande chevaline figure obligatoirement au menu du festin funéraire, encore de nos jours. Ces usages témoignent de l’importance et de la polyvalence du rôle du cheval, chez les vivants comme chez les morts, l’équidé servant l’homme à la fois comme monture psychopompe, comme nourriture et comme bien accompagnant le défunt dans l’au-delà. L’examen de ces pratiques et de leurs interprétations amène à s’interroger sur la notion de sacrifice.