Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1811) 2011-2018: bilan et retours d’expérience sur huit années de capture dans les Pyrénées françaises

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2021

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Emile Poncet et al., « Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1811) 2011-2018: bilan et retours d’expérience sur huit années de capture dans les Pyrénées françaises », HAL-SHS : géographie, ID : 10.5852/naturae2021a3


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À l’heure où la prise en compte du Desman des Pyrénées, Galemys pyrenaicus É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1811 dans toutes les procédures environnementales devient la norme, il convient de proposer des protocoles efficaces pour permettre le suivi de l’espèce. Outre la recherche de fèces, d’autres techniques ont été testées en France ces dernières années, parmi elles les radeaux à empreintes, l’ADN environnemental, les tunnels à crottes et enfin la capture. Celle-ci peut constituer une alternative à la détection de l’espèce, notamment sur les secteurs ou la recherche de fèces est inefficace à cause de variations hydrologiques, de la morphologie des sites ou du comportement de l’espèce, mais est aussi indispensable à certains protocoles tels que les suivis par radiopistage ou dans certains cas les CMR. En s’inspirant d’une méthode élaborée depuis la fin du xixe siècle, 80 opérations de capture ont été menées dans les Pyrénées françaises depuis 2011 sur 24 cours d’eau ou lacs différents pour un résultat de 57 desmans capturés. Le bilan présenté ici propose un retour d’expérience sur des éléments du protocole et une analyse de la plus-value de la méthode par rapport à la recherche de fèces classique. En l’état actuel, aucun lien significatif n’apparaît entre la réussite des opérations et les variables expérimentales que sont le nombre de pièges posés et la durée de l’opération (nuit complète ou nuit partielle). En revanche, le linéaire de piégeage semble avoir un effet avec un nombre de captures plus élevé pour des linéaires supérieurs à 500 mètres. Cela pourrait indiquer que l’efficacité d’une capture soit optimisée en couvrant un plus grand linéaire et donc davantage de domaines vitaux potentiels. Ensuite, si la durée de l’opération ne semble pas impacter directement les résultats, il apparaît primordial de ne pas interrompre une opération en cours de nuit, du moins tant que ses objectifs ne sont pas remplis. En effet, des captures peuvent intervenir à toute heure de la nuit avec notamment deux pics qui correspondent aux pics d’activité de plusieurs desmans suivis en radiopistage. Des captures diurnes sont aussi possibles. Par ailleurs, une analyse détaillée des taux de captures pour chaque type de nasses utilisées montre que les nasses à ailettes présentent la meilleure efficacité bien que les nasses souples simples aient un meilleur rapport efficacité/coût. Ces deux modèles sont donc à privilégier. Enfin, toutes ces opérations ne permettent pas de mettre en évidence une plus-value globale de la méthode pour la détection de l’espèce par rapport à la recherche de fèces. Cela pourrait toutefois être le cas sur des milieux lacustres avec davantage de résultats positifs à la capture mais le nombre de réplicas demeure encore trop faible pour valider cette hypothèse.

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