L’Europe, l’esprit et la science : Husserl, Valéry et les paradoxes de l’européanisation

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Julien Farges, « L’Europe, l’esprit et la science : Husserl, Valéry et les paradoxes de l’européanisation », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10.17454/pam-2515


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Résumé En Fr

This article examines the proximity of the conceptions of Europe defended by Edmund Husserl and Paul Valéry during the interwar period, their common diagnosis of a European crisis and their attempt to give a non-geographical definition of Europe, based on the notion of spirit. It is shown that, behind the common use of the term and lexicon of spirit, the two authors actually put forward two different paradigms to account for Europe’s cultural specificity (a dynamic paradigm in Valéry and a teleological paradigm in Husserl), and that this duality is reflected in the way they understand European modernity, the significance of science, and finally the idea of a Europeanization of the world. In so doing, the article enters into a critical discussion with those readings that have noted the proximity of the two authors only to see in them the same spiritualism, suspected of perpetuating the Eurocentric prejudice.

Cet article revient, pour l’interroger, sur la proximité des conceptions de l’Europe défendues par Edmund Husserl et Paul Valéry durant l’entre-deux-guerres pour autant que le diagnostic d’une crise de l’Europe s’accompagne chez l’un et l’autre d’une définition non géographique de celle-ci, reposant sur la notion d’esprit. On montre tout d’abord que derrière l’usage commun du terme et du lexique de l’esprit, les deux auteurs avancent en réalité deux paradigmes différents pour rendre compte de la spécificité culturelle de l’Europe (un paradigme dynamique chez Valéry et un paradigme téléologique chez Husserl), puis que cette dualité rejaillit sur la façon dont ils comprennent la modernité européenne, la place qu’y occupe la science, et finalement l’idée d’une européanisation du monde. Ce faisant, l’article entre en discussion critique avec les lectures qui n’ont relevé la proximité des deux auteurs que pour y voir un même spiritualisme, soupçonné d’entretenir le préjugé eurocentriste.

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