Entre protestation et désespoir, expliquer l’acte d’auto-immolation par le feu

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Qui sont ces personnes qui s’immolent par le feu à travers le monde ? En effet, même si l’auto-immolation est décrite dans les médias, elle est encore peu connue de la psychiatrie. Dans les pays développés, l’immolation représente 0.6 à 1% des suicides et touche les hommes d’âge moyen avec des antécédents psychiatriques. Elle atteint jusque 40% des suicides dans les pays émergents, avec des passages à l’acte chez de jeunes femmes au foyer, qui peuvent présenter des troubles de l’adaptation. L’auto-immolation aurait un sens, elle exercerait une attraction pour ces personnes qui la choisiraient comme un moyen de suicide acceptable, malgré la mort lente et douloureuse qu’elle entraine. Forme extrême de protestation, cet acte survient dans un lieu fort de sens. Le but du geste est de voir opérer un changement, de déclencher des réactions, parfois au prix de sa vie.

Between protest and despair, understanding self-immolationWho are these people setting themselves on fire around the world? Even if self-immolation is described in the media, it is still fairly unknown in psychiatry. In developed countries, immolation accounts for 0.6 to 1% of suicides and affects middle-aged men with psychiatric history. In emerging countries, it reaches up to 40% of suicides, mainly in young housewives who may have adjustment disorders. Despite the slow and painful death it leads to, self-immolation might make sense to these persons who would opt for this particular suicide method. This act is an extreme form of protest, and occurs in places with great meaning: the aim is to make things change and trigger reactions, sometimes costing their lives.