Religion, classe sociale et comportement politique : l’épreuve de l’élection singulière de 2017

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2021

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Claude Dargent, « Religion, classe sociale et comportement politique : l’épreuve de l’élection singulière de 2017 », L'Année sociologique, ID : 10670/1.psd2l3


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Fondé sur des données françaises recueillies dans les années 1960, le livre de G. Michelat et M. Simon Classe, religion et comportement politique établissait l’existence d’une bipolarité à la fois religieuse et politique, les catholiques se situant à droite, les irréligieux à gauche. Soixante ans plus tard, au vu de l’élection présidentielle de 2017, ce constat demeure pertinent. Au premier tour, la religion continue d’être le facteur explicatif le plus important du clivage gauche-droite. Elle devance dans l’ordre le patrimoine, l’âge, le groupe socioprofessionnel, le niveau de diplôme et le genre. La nouveauté majeure est que les musulmans, apparus entretemps, dépassent les sans-religion sur leur gauche. Échappant partiellement au clivage gauche-droite, E. Macron et M. Le Pen pâtissent tous deux au premier tour d’une réticence des catholiques les plus intégrés. Confrontés à ces deux seules candidatures au second, les catholiques préfèrent la candidate du Front national, l’écart avec les musulmans devenant alors considérable. Mais la classe sociale pèse également lourd, les cadres optant massivement pour le futur président – à la différence des classes populaires.

Based on French data collected in the 1960s, Guy Michelat and Michel Simon’s book Classe, religion et comportement politique demonstrated the existence of both religious and political bipolarity, with Catholics on the right, and people with no religion on the left. Sixty years later, in light of the 2017 presidential election, this observation remains relevant. In the first round, religion continues to be the most important explanatory factor of the left-right divide. In order, it is ahead of heritage, age, socio-professional group, educational level, and gender. The major new development is that the Muslims who have appeared in the meantime have overtaken the non-religious on their left. Partially escaping the left-right divide, E. Macron and M. Le Pen both suffered in the first round from the reluctance of the most integrated Catholics. Faced with only these two candidates in the second round, Catholics showed a preference for the National Front candidate, the gap with Muslims then becoming considerable. Nevertheless, social class also weighs heavily, with executives overwhelmingly opting for the future President – unlike the popular classes.

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