1 septembre 2008
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0035-3299
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1965-0779
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Vincent Haegele, « Le général Clarke au ministère de la Guerre », Revue historique des armées, ID : 10670/1.pt6c8j
La carrière du général Clarke, nommé ministre de la Guerre en août 1807, illustre particulièrement bien la montée en puissance des grands commis au moment où le grand Empire connaît son apogée. Le ministère de Clarke vit cependant au rythme des crises qui résultent des campagnes de plus en plus difficiles que doit mener l’empereur. Celui-ci conserve à tout instant la haute main sur les affaires militaires et délègue à son ministre des pouvoirs restreints, quand il ne le charge pas de tâches plus ingrates, comme la gestion quotidienne de la campagne d’Espagne dont Napoléon s’est progressivement détaché. L’organisation du ministère évolue lentement au cours de ces sept années bien chargées, conservant un aspect proche des bureaux de l’Ancien Régime. Le ministre est obligé, néanmoins, d’adapter les structures aux besoins les plus urgents, créant des directions supplémentaires. Les réformes, cependant, se font attendre tout comme la résolution des problèmes stratégiques apparus sur les champs de bataille, de Baylen à Walcheren, en passant par le royaume de Naples. Cette longue période se conclut en 1814 dans l’impuissance la plus flagrante, malgré le sursaut d’énergie de Clarke pour resserrer les cadres. Son action à la tête des services de la Guerre en font pourtant un personnage incontournable : Louis XVIII ne s’y trompe pas en lui redonnant le portefeuille dès 1815.