La rhétorique des peuples. La construction et la transformation du peuple américain dans les campagnes présidentielles de Barack Obama (2008) et Donald Trump (2016)

Fiche du document

Date

12 juin 2020

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess




Citer ce document

Anglès d'Auriac Louise, « La rhétorique des peuples. La construction et la transformation du peuple américain dans les campagnes présidentielles de Barack Obama (2008) et Donald Trump (2016) », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.ptyube


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Dans une campagne présidentielle, lieux privilégiés de condensation de la multiplicité à l’unité, le candidat comme son peuple sont des personnages narrativisés, dont l’interaction fait l’objet d’un mythe relaté par les discours de campagne. Héros nationaux, ennemis ou mythes historiques sont autant d’éléments narratifs constitutifs du peuple américain, dont l’émergence est contrôlée, entres autres, par l’équipe de campagne. À partir d’une analyse de contenus de campagne d’Obama et de Trump ainsi que des ouvrages produits par leurs directeurs de campagne, ce mémoire s’attache à rendre compte de la vérité construite par le discours des deux candidats, selon la perception heideggérienne d’une société essentiellement structurée par le discours. Partant d’une vision de la rhétorique comme essence du politique, l’apparence d’évidence de l’unité américaine définie par les candidats doit être remise en question : comment la rhétorique des campagnes opère-t-elle le passage de la diversité des voix individuelles au langage commun de l’élection ? Sur quel mode ce passage s’opère-t-il ? À l’aide des travaux de P. Rosanvallon, S. Iyengar et C. Salmon, nous montrons que les deux campagnes mettent en place une majorité sur le mode d’un assemblage de minorités. Pour Obama, la campagne est le lieu de transformation du peuple social dissonant en peuple citoyen consensuel. Trump fait émerger le peuple citoyen sur le mode d’une assimilation immédiate du peuple social sur la scène politique. Le storytelling est un mode de gouvernement—la « représentation-narrativisation ». Les discours des deux candidats empêchent pourtant la mise en place de la démocratie, par le refus de souligner son caractère fictif, et par la condamnation de ses organes réflexifs.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en