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Jacques Fontanel et al., « L’Afrique et l’OMC : Le cas de Cancun », HAL-SHS : droit et gestion, ID : 10670/1.pu06yk
La Conférence de l’OMC à Cancun s’est achevée sur un échec. Le processus de mondialisation proposé par les Etats-Unis et l’Europe, portant sur les investissements, la concurrence, la transparence des marchés publics et la facilitation des échanges, n’a pas convenu aux dirigeants des pays en voie de développement, pourtant souvent divisés. Les pays africains souhaitaient la suppression des subventions agricoles accordées par l’Union européenne et les Etats-Unis à leurs producteurs, mais une fin de non recevoir leur a été opposée. La loi du plus fort s’impose et la marge de manœuvre de l’Afrique est faible au regard de ses conditions économiques fragilisées. Cependant, la stratégie des pays africains témoigne de nouvelles coalitions en vue de mettre en place un marché plus équitable qui assure un revenu décent. Les discussions risquent d’être longues, le cycle de Doha est dans une mauvaise passe.. Lorsque l’Afrique dispose d’un incontestable avantage comparatif, à l’exportation ces produits se voient rendues moins concurrentielles par les droits de douane des pays développés. Au fond, le libéralisme avantage les pays les plus forts économiquement, comme le rappelait Friedrich List.