2016
Cairn
Jean-Noël Pascal, « Du cabinet du sage à la chaumière des amants : variations poétiques sur la retraite (1760-1810) », Dix-huitième siècle, ID : 10670/1.pu4lre
De Delille à André Chénier, de La Harpe à Millevoye, les poètes du 18e siècle finissant, tout pleins des souvenirs de leurs études classiques, ne sauraient échapper à la topique de la retraite. Qu’ils l’abordent avec le sérieux convenable à l’épître morale ou qu’ils l’utilisent comme prétexte à des badinages mondains, qu’ils la considèrent comme propice à de religieuses méditations ou comme l’espace idéalisé où abriter leurs amours élégiaques, on peut sans doute percevoir dans leurs productions, parfois paradoxales en un temps qui prône la sociabilité, une significative inflexion vers la poésie personnelle.