Faire du business pour le social ou grâce au social : l’exemple de l’inclusion financière

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2018

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Isabelle Guérin et al., « Faire du business pour le social ou grâce au social : l’exemple de l’inclusion financière », Marché et organisations, ID : 10670/1.puqp72


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Utilisant des données récentes à l’échelle globale ainsi qu’une monographie argentine, cet article décortique la construction des marchés émergents de l’inclusion financière. Du côté de l’offre, les évolutions récentes du paysage de l’inclusion financière et son articulation au business social mettent en évidence son dynamisme, sa capacité de renouvellement et de diversification, notamment dans l’accès aux services de base, mais aussi l’importance grandissante des logiques capitaliste et marchande. Or la demande est beaucoup plus limitée que ce qu’imaginent les promoteurs, ou décalée par rapport aux services proposés. L’ajustement entre offre et demande, loin d’être spontané, repose dans certains cas sur le rôle clef de certaines entités locales – individus (souvent de sexe féminin), groupements plus ou moins institués, organisations non gouvernementales (ONG) – dans la construction de la confiance indispensable à la création puis au bon fonctionnement de ces marchés. Ce rôle est ambigu, peu visible, mal rémunéré et encore moins reconnu, fréquemment assumé par des femmes : il interroge sur la manière dont le capitalisme, à travers les organisations de microcrédit et ses financeurs, renouvelle les modalités d’appropriation d’une certaine forme de travail gratuit. Classification JEL : G23, L31, 01, 054, P10, Z13

This paper draws on recent global data and a monograph from Argentina to investigate the fabric of emerging markets in the field of financial inclusion. In terms of the supply side, recent shifts in the landscape of financial inclusion and the rising importance of social business have highlighted the dynamism of the industry. They have proven its ability to innovate and to diversity financial services, especially in terms of access to basic services. They have equally shown the growing importance of capitalist and market logic. Demand has however been much more limited than financial inclusion promoters have anticipated. In some cases, the adjustment between supply and demand has been far from spontaneous, and has drawn on local entities. These include individuals (often women), more or less formalised groups, and NGOs, who have played a key role in building and sustaining these markets. These roles are ambiguous, often behind the scenes, badly paid, poorly recognised and frequently borne by women. This in turn raises the question of how capitalism, through microcredit organisations and its funders, renews the modalities of extraction of a certain form of unpaid labour.

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