Chikungunya : La médiatisation d'une crise: Presse, humour, communication publique

Résumé Fr

Durant l’été austral de 2005/2006, l’île de La Réunion, département français et région ultrapériphérique de l’Océan Indien, fut touchée par la maladie virale du chikungunya, transmise par l’Aedes albopictus, un moustique particulièrement invasif. Plus d’un tiers des 800 000 habitants de l’île fut alors contaminé. En écho à l’ampleur de l’épidémie, la parole des différents acteurs, publics ou privés, en charge de cette crise sanitaire, ainsi que celle des malades et celle des médias se firent entendre, dans un mouvement amplifiant, au sein de l’espace public médiatique, local dans un premier temps, puis national. Il s’en suivit une crise sociale devenue « totale » qui mobilisa toute l’île, faisant ressortir les positionnements particuliers de celle-ci dans son rapport aux autorités locales et gouvernementales, lesquelles ne tardèrent pas à réagir, communiquant parfois d’une manière « discordante » (Libaert). Dans cet ouvrage, à l’aide de différents concepts (l’altérité, l’interdiscursivité, la responsabilité des pouvoirs publics, des journalistes), des chercheurs (issus principalement des sciences du langage et des sciences de l’information et de la communication) analysent les discours produits dans les médias (locaux, régionaux et nationaux) par tous ceux qui se sont sentis concernés, à un moment ou à un autre, par cette forme d’anémie sociale généralisée (Ledegen, Simonin). Complété par des contributions de professionnels (de la santé, de l’information et de la communication) l’ensemble des textes met en lumière les vulnérabilités et la fragilité révélées par cet épisode sanitaire douloureux. In fine, c’est bien une mémoire collective (Moirand) qui se dégage des traces discursives qui ont imprégné toute une communauté insulaire autour du chikungunya ; parfois avec humour, comme pour en conjurer le mal.

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