Gestion du traitement immunosuppresseur après arrêt fonctionnel du greffon rénal : résultats d’une enquête de pratique parmi les néphrologues francophones

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2024

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Cyril Garrouste et al., « Gestion du traitement immunosuppresseur après arrêt fonctionnel du greffon rénal : résultats d’une enquête de pratique parmi les néphrologues francophones », Néphrologie & Thérapeutique, ID : 10670/1.pvdyfi


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La prise en charge des patients avec un arrêt fonctionnel du greffon rénal (AFG) reste un processus complexe avec de multiples intervenants. Un groupe de travail de la Société francophone de néphrologie, dialyse et transplantation (SFNDT) a conduit une enquête sur la gestion des traitements immunosuppresseurs (IS) après AFG parmi les néphrologues de centres de transplantation et néphrologues généraux en France, Suisse et Belgique francophone entre mars et juin 2023. Nous avons pu analyser 232 réponses de néphrologues (centres de transplantation N = 58 et généraux N = 174) âgés de 43,6 (± 10,6) ans. Dans les 3 premiers mois suivant l’AFG, les néphrologues déclarent interrompre le traitement par antimétabolites (83 %), inhibiteurs de la calcineurine (ICN) (39,9 %) et corticoïdes (25,8 %). À l’inverse, certains déclarent maintenir les ICN (14 %) et les corticoïdes (19,1 %) au long cours en cas de projet de nouvelle transplantation rénale (TR). La survenue de cancer pendant la TR, d’infections opportunistes dans la dernière année de TR ou à l’initiation de la dialyse, et la présence d’un diabète lors de l’AFG sont associées avec l’arrêt du traitement IS alors que la perte du greffon par rejet humoral incite à le maintenir. En analyse multivariée, la présence d’un protocole dans le centre facilite la gestion des IS par les néphrologues généraux. Enfin, la transplantectomie est proposée par les néphrologues le plus souvent pour un syndrome d’intolérance du greffon (86,5 %), plus rarement pour interrompre les IS (17,6 %) ou en l’absence de projet de nouvelle TR (9,3 %). La gestion des IS après l’AFG par les néphrologues francophones est hétérogène. Des études prospectives spécifiques sont nécessaires afin de formuler de nouvelles recommandations de bonnes pratiques, reposant sur des données probantes plus robustes, qui pourraient encourager une meilleure adhésion par les néphrologues.

The management of patients with kidney transplant failure (KTF) remains a complex process involving multiple stakeholders. A working group of the Transplantation Commission of the French-speaking Society of Nephrology, Dialysis and Transplantation (SFNDT) conducted a survey on the management of immunosuppressants (IS) after KTF among nephrologists at transplant centres and general nephrologists in France, Switzerland and Belgium between March and June 2023. We analysed 232 replies from 58 nephrologists at transplant centres and 174 general nephrologists, aged 43.6 (+10.6) years. In the first three months following KTF, nephrologists reported discontinuing antimetabolite, calcineurin inhibitor (CNI) and corticosteroid treatment in 83%, 39.9% and 25.8% of cases respectively. Conversely, some nephrologists reported that they were continuing to use CNI (14%) and corticosteroids (19.1%) on a long-term basis. The patient’s comorbidities associated with the discontinuation of IS treatment are cancer and opportunistic infections as KT’s complications and presence of diabetes mellitus at KTF, whereas humoral rejection encourages the IS to be maintained. Transplantectomy is proposed by nephrologists most often for graft intolerance syndrome (86.5%), more rarely to discontinue IS (17.6%) or in the absence of plans of new transplantation (9.3%). In multivariate analyses, the presence of a protocol in the centre facilitated the management of IS by the general nephrologists. The management of IS after AFG by French-speaking nephrologists is heterogeneous. Specific prospective studies are needed to establish new best practice recommendations, based on more robust evidence, which could encourage better adherence by nephrologists.

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