3 octobre 2007
Ce document est lié à :
Mémoire orale des Arméniens des quartiers de Marseille et des Bouches-du-Rhône
Ce document est lié à :
Les souvenirs et le récit de vie d'un fils de rescapés arméniens à Martigues
Droits cédés par contrat entre les informateurs, Paroles Vives, MMSH et AD13. , Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée , Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
auteur personne morale : Paroles Vives et al., « Témoignage d'une femme française mariée à un Arménien, sur l'appropriation et la transmission de la culture de son mari », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.pw21f1
L'informatrice engage ici une réflexion sur la mixité dans le cas de son mariage, elle-même d'origine auvergnate et son mari d'origine arménienne. Elle analyse la place de la culture arménienne dans sa vie et en décline les différents aspects. Elle relève souvent le fait d'avoir été très bien intégrée dans cette famille, et surtout l'importance du contact avec sa belle-mère. Celle-ci lui ayant transmis une part de cette culture, au travers de l'éducation de ses enfants (relation au corps par le massage et les soins), de la transmission de l'histoire familiale, mais également de la cuisine. L'informatrice raconte ensuite comment elle a participé à cette culture, comme elle se l'est appropriée, et de quelle façon elle la fait partager à ses enfants (sensibilisation à la langue, la danse et la cuisine). Elle en vient à parler de l'association fondée avec son mari dans le but d'apporter une reconnaissance à cette communauté qui souffre du poids de son histoire. Elle parle des diverses activités mises en place (spectacles folkloriques, recherches sur des costumes, accueil de peintres arméniens, projections de films), mais elle insiste plus particulièrement sur l'exposition d'un travail de généalogie réalisé sur leurs deux familles. Manifestation très appréciée, qui a permis de créer du lien entre leurs deux familles, et qui a redonné du sens aux Arméniens en leur faisant prendre conscience de leurs racines communes. Elle mentionne le fait que cette association est en sommeil, en attente d'une relève de la part des jeunes, qui ne viendra pas des enfants (très investis mais trop occupés), mais peut-être des petits-enfants déjà sensibles à la culture arménienne (prénoms arméniens, goût pour la cuisine…). L'informatrice termine par l'évocation de son rôle auprès de son mari et sa façon de l'aider à faire la paix avec son histoire, peut-être par un voyage en Turquie.