2012
Cairn
Pascal Duret et al., « Solidarité et singularité au sein des équipes sportives », Nouvelle revue de psychosociologie, ID : 10670/1.pwbqxk
Rompant avec les clichés idéalisant une solidarité donnée comme évidente au sein des équipes sportives, l’article montre que la cohésion est le fruit d’un travail d’ajustement entre les membres qui la composent. Les décisions, loin d’être dictées de manière inflexible, font souvent l’objet de négociations, d’évaluations mutuelles et de régulations collectives en cours d’action. D’où trois évolutions majeures : la première concerne la transformation de l’autorité de l’entraîneur. Il puise aujourd’hui son autorité de sa capacité d’écoute. La seconde renvoie à la plus grande autonomie des joueurs. Les joueurs sont moins définis par leur fidélité dans le temps à un même club que par un projet commun qui les rend interdépendants pour une durée limitée. Enfin la troisième évolution concerne l’exigence de singularité des coéquipiers. Ceux-ci ne veulent rester solidaires, et servir le collectif, que si en retour ils peuvent affirmer leur individualité.