Penser l’ascèse avec Diogène de Sinope

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3 novembre 2023

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Nicolas Élias, « Penser l’ascèse avec Diogène de Sinope », Archives de sciences sociales des religions, ID : 10670/1.px9kqk


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Résumé Fr En Es

En empruntant une vie à la philosophie antique, ce texte entend contribuer à l’élaboration de la notion d’ascèse. Alors que celle-ci fut considérée par Émile Durkheim et Max Weber comme un épiphénomène du religieux, le cas Diogène nous ramène à une conception politique de l’ascèse, lui qui pense l’aliénation de l’homme par l’homme comme par ses propres artefacts, et ce, depuis les affections du corps humain. L’enjeu sera ici de cerner quelques nœuds spécifiques d’une notion anthropologique d’ascèse fermement dissociée de l’interdit, du rituel ou de la magie, en postulant que ce détour antique nous ramène à la question princeps de l’anthropologie : l’idée de l’homme ou d’une nature humaine comme terme premier de toute réflexion politique.

By having recourse to the life of an ancient philosopher, this text aims to help elaborate the notion of asceticism. While Emile Durkheim and Max Weber considered asceticism as an epiphenomenon of religion, the case of Diogenes brings us back to a political conception of asceticism. Diogenes thinks of man alienated by man, and by his own artefacts, starting with the affections of the human body. The challenge here will be to identify some of the specific nodes of an anthropological notion of asceticism that is clearly dissociated from the forbidden, the ritual or the magical. We postulate that this detour through Antiquity brings us back to the key question of anthropology: the idea of man, or of a human nature, as the primary term of any political construction.

Tomando una vida de la filosofía antigua, este texto pretende contribuir a la elaboración de la noción de ascetismo. Mientras que Émile Durkheim y Max Weber lo consideraron un epifenómeno de lo religioso, el caso de Diógenes nos devuelve a una concepción política del ascetismo, ya que pensó la alienación tanto del hombre por el hombre, como por sus propios artefactos, y esto ya desde las afecciones del cuerpo humano. Se trata aquí de identificar algunos de los nudos específicos de una noción antropológica del ascetismo firmemente disociada de lo prohibido, del ritual o de la magia, postulando que este antiguo desvío nos devuelve a la cuestión principal de la antropología: la idea del hombre o de una naturaleza humana como término primario de toda construcción política.

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