2016
Ce document est lié à :
Renaissance and Reformation ; vol. 39 no. 3 (2016)
©, 2017Canadian Society for Renaissance Studies / Société canadienne d'études de la Renaissance; Pacific Northwest Renaissance Society; Toronto Renaissance and Reformation Colloquium; Victoria University Centre for Renaissance and Reformation Studies
Marco Sgarbi, « Aristotle and the People: Vernacular Philosophy in Renaissance Italy », Renaissance and Reformation / Renaissance et Réforme, ID : 10.33137/rr.v39i3.27721
L’article se concentre sur l’aristotélisme vernaculaire en Italie de la Renaissance, qui s’est grandement développé au cours des années 1540, au moment où la langue vernaculaire s’est imposée comme langue de culture alors que la Contre-Réforme débutait. Avec plus que quatre cent oeuvres imprimées ou manuscrites, les chiffres de ce phénomène sont impressionants. Malgré tout, la vulgarisation d’Aristote pendant la Renaissance italienne n’a jamais reçu l’attention savante qu’elle mérite. L’article examine 1) l’identité des destinataires des vulgarisations d’Aristote 2) le sens du processus de vulgarisation, et 3) la conception de la connaissance que représentent ces textes dans la culture de Cinquecento. L’objectif est de démontrer que les traductions vernaculaires des oeuvres d’Aristote s’adressaient au peuple, y compris les “simples” (les hommes sans culture ni connaissance du latin), les nigauds, les ignares, et les illettrés ainsi que les princes, les hommes de lettres, les femmes, et les enfants, 2) la vulgarisation n’était pas une affaire simple de dissémination, qui simplifie et fait circuler le savoir, et 3) la vulgarisation sert l’ambition d’une circulation des savoirs.