Créer du sens à distance : une lecture weickienne des pratiques de travail de résilience en période pandémique

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10 mars 2022

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Claire Estagnasié et al., « Créer du sens à distance : une lecture weickienne des pratiques de travail de résilience en période pandémique », HAL-SHS : sciences de l'information, de la communication et des bibliothèques, ID : 10.1522/radm.no5.1411


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Résumé En Fr

By its sudden unprecedented nature and the collapse of traditional reference work points, the COVID-19 pandemic corresponds to a situation “vu jàdé”, the opposite of “déjà vu”. Some organizations, forced to operate remotely during periods of sanitary confinement, have been able to resist, or even reinvent themselves. Taking Karl Weick’s “sensemaking” theory as a conceptual framework, this article aims to explore the human and organizational capacities in the deployment of remote work on a global scale during and after the COVID-19 health crisis. For this research, nine semi-structured interviews were conducted with employees working remotely, focusing on their daily work practices in connection with spatial arrangements, temporalities, communication practices with digital tools, and collaboration with other members of the organization. The four sources of organizational resilience proposed by Weick (improvisation and bricolage, virtual role systems, an attitude of wisdom, and respectful interaction) allowed us to draw some insights on how individuals demonstrated resilience through their daily work practices during this period, which we qualify as “resilience practices”. The main contribution of this research is to render Weick’s conceptual framework operational in a remote context.

Par son côté soudain et inédit, la pandémie de COVID-19 a causé un effondrement des repères traditionnels du travail, une situation jamais vue auparavant, ce que Karl Weick appelle un « vu jàdé ». Certaines organisations, dans l’obligation de fonctionner à distance lors des périodes de confinement sanitaires, ont pu résister, voire se réinventer. Cet article a pour objectif d’explorer, à la lumière de la théorie du sensemaking de Karl Weick, les capacités humaines et organisationnelles dans le déploiement du travail à distance à l’échelle globale pendant et après la crise sanitaire de la COVID-19. Pour cette recherche, neuf entrevues semi-structurées ont été menées avec des salariés travaillant à distance, portant sur leurs pratiques quotidiennes de travail en lien avec l’aménagement de l’espace, des temporalités, les pratiques communicationnelles avec les outils numériques, et la collaboration avec les autres membres de l’organisation. Les quatre sources de « résilience organisationnelle » proposées par Weick (l’improvisation et le bricolage, le système des rôles virtuels, l’interaction respectueuse, la sagesse comme attitude) nous ont permis de dégager quelques pistes sur la manière dont les individus se sont adaptés à cette période particulière à travers leurs pratiques quotidiennes de travail, que nous qualifions de « pratiques de résilience ». La contribution principale de cette recherche est de rendre opérationnel le cadre conceptuel de Weick dans un contexte distancié.

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