17 juin 2014
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Jean-Louis Benoit, « Bonheur terrestre ou bonheur céleste ? le point de vue des écrivains », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.py2nnq
Le bonheur réduit au calcul des plaisirs est illusoire. Aristote, Kant, Thomas d’Aquin le définissent en termes de valeur morale et spirituelle. On ne peut être heureux qu’en faisant le bien et en accomplissant la dimension divine de tout homme : contempler la divinité dès cette vie, avant de s’unir à elle dans l’éternité. Le christianisme authentique est loin d’avoir méprisé le corps et les plaisirs. C’est une religion de l’Incarnation. Jésus, dans les Béatitudes, promet un bonheur céleste qui débute dès ici bas. Les écrivains se situent nécessairement dans cet horizon métaphysique. Dans le monde contemporain, marqué par l’athéisme, l’absurde et le désenchantement, des voix se font entendre, qui prônent des joies simples, ouvertes sur un absolu.