Résumé 0

Dans la corrida classique, d'origine andalouse, le taureau est mis à mort. Dans la course camarguaise, les règles proscrivent son exécution ; il est traité comme un héros qui porte les valeurs de la collectivité. Frédéric Saumade, à partir d'études de terrain effectuées en Andalousie et en Camargue, met au jour toute la cohérence qui, au-delà de la différence des jeux d'arènes et des techniques d'élevage, relie ces pratiques. Dans les deux cas, le bovin « sauvage » apparaît comme une métaphore de la société. L'homme entre en contact avec la bête afin d'établir avec elle un dialogue traduit dans le rite et le langage tauromachiques. Cette relation est considérée selon une double temporalité : celle de l'histoire, constitutive de la mythologie taurine, et celle qui suit et répète le cycle des saisons. Ainsi se révèlent une éthique traditionaliste - replacer l'homme dans une nature idéalisée - et des aspirations modernes exprimées dans le spectacle urbain des arènes.

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