Charles d’Armagnac et la tutelle du sire d’Albret : d’une prison à une autre ?

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1 avril 2020

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Dans une étude magistrale rédigée il y a déjà plus d’un siècle, Charles Samaran a raconté dans le détail les turpitudes de la vie des derniers comtes d’Armagnac. Jean V, qui s’était plusieurs fois rebellé contre les rois de France, fut célèbre pour sa liaison incestueuse avec sa sœur Isabelle et mourut dans de troubles circonstances lors de la prise de Lectoure en 1473. Son frère cadet Charles (1425-1497), dernier comte, eut un destin plus tragiqueencore, passant plus de vingt ans enfermé dans des prisons ou des résidences surveillées à la merci de geôliers plus ou moins bien intentionnés. Charles Samaran a bien montré les enjeux politiques de la lutte pour l’héritage des terres des Armagnacs, entre les rois, les sires d’Albret et les ducs d’Alençon, et la manière dont le comte Charles se trouva pris au milieu d’intrigues dont il fut le jouet, rendu dément par ses emprisonnements, à moins que ceux-ci n’aient fait qu’accentuer des penchants violents antérieurs. Nous voudrions ici étudier un autre aspect de la vie du dernier comte : la question des causes et des conditions de ses diverses incarcérations. En effet, son cas pose l’épineux problème de la définition de l’emprisonnement des déments à l’époque médiévale, et des conditions d’incarcération des hommes de haut rang. Nous verrons que son séjour à la Bastille fut celui d’un détenu de droit commun, sans aucun égard vis-à-vis de son statut de comte ; au contraire, ses enfermements ultérieurs furent dans des châteaux où il oscilla entre le statut d’otage politique et de forcené qu’il fallait isoler . Ses avocats se plaignirent là encore de conditions indignes pour unseigneur de son rang. (...)

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