Décors émaillés : comprendre les secrets des productions du XVIII e siècle en Chine

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15 décembre 2022

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Philippe Colomban, « Décors émaillés : comprendre les secrets des productions du XVIII e siècle en Chine », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.pz67li


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La Fondation Baur possède une collection exceptionnelle de porcelaines émaillées de la dynastie Qing (1644-1911). Leur émaux raffinés et multicolores sont le résultat d'un transfert de technologie initié par les Jésuites à la fin du XVII e siècle et amplifié par la fabrication à Canton des porcelaines d'exportation pour les élites européennes : la Chine était devenue l'atelier du monde pour les porcelaines. Contemporains des règnes de Louis XIV, de Louis XV et de Louis XVI, les empereurs Kangxi (1662-1722), Yongzheng (1723-1735) et Qianlong (1736-1795) ouvrirent le goût chinois aux influences européennes mais aussi tibétaines tant sur le plan stylistique que technique. Il en résulta une production multicolore, en rupture avec la tradition céramique chinoise. Une campagne d'analyses sur site, avec des instruments mobiles permet de mieux connaître les techniques de coloration, leur évolution et leurs liens avec les recettes traditionnelles européennes et chinoises. Comment colorer un émail Ce que l'on appelle émail est une couche de verre contenant généralement un ou plusieurs agents colorants. Pendant longtemps la palette des émailleurs fut réduite à celle des verriers, c'est-à-dire à quelques couleurs, que ce soit sur métal, verre ou céramique, limitant ainsi la sophistication des décors pouvant être obtenus. En Europe, jusqu'à la Renaissance les décors émaillés utilisaient des couleurs pures, non mélangeables, comme pour les vitraux. Trois techniques « physiques » de coloration étaient disponibles : a) la « dissolution » dans le réseau atomique du verre (silicate mixte de sodium et/ou potassium et/ou calcium et/ou plomb) de quelques dixième de% à quelques % en masse de métaux comme le fer, le cobalt, le cuivre, et le manganèse, les colorations obtenues étant respectivement jaunâtre, bleue, verte ou turquoise et aubergine ; les ions de ces métaux ont la

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