Le printemps égyptien de 2011

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Les changements initiés le 25 janvier 2011 ont mis l’Egypte sur le chemin de la transformation. Ils peuvent être résumés en arabe par – islah et infitah – processus économique et politique superposés qui étaient désignés sous l’ère soviétique par perestroïka (réajustement, repositionnement) et la glasnost (ouverture). Des parallèles peuvent en effet être établis entre les changements frénétiques en Europe de l’Est après 1989 et les crises et processus inégaux de transition qui ont actuellement lieu au Moyen Orient et en Afrique du Nord. La révolte des citoyens égyptiens de 2011 pourrait être décrite comme la première vague d’un processus de transition à long terme vers un avenir incertain. Cet article se propose de se concentrer sur la seconde phase de ce processus qui a commencé avec la prise du pouvoir par l’armée et devrait aboutir selon le calendrier fixé par le Conseil Supérieur des Forces Armées à des élections législatives suivies de la rédaction de la nouvelle constitution, d’un référendum constitutionnel et enfin à des élections présidentielles parachevant le transfert du pouvoir à un gouvernement et un président démocratiquement élus.