Approche génétique et réévaluations critiques

Résumé Fr

La mise en perspective des pratiques, des méthodes et des concepts est un exercice toujours salutaire. La période actuelle invite davantage qu'une autre à ce type de questionnements, si l'on en croit l'intitulé d'un numéro de de la revue Les Temps modernes, « Critiques de la critique ». L'un des contributeurs du numéro, Alexandre Gefen, y propose un article sur « les vertus du décentrement », dans lequel il pointe le « vacarme », le « dissensus » de la critique littéraire contemporaine, et avance l'idée d'une « fin des systèmes théoriques » (Gefen). D'après son analyse, la dysphonie actuelle expliquerait la séduction qu'exercent sur « l'aile gauche de la critique littéraire » française les études culturelles (études postcoloniales, gender studies ou encore études interculturelles) venues du monde anglo-saxon. Mais la période serait également porteuse d'initiatives intellectuelles volontairement « décentrées », qui ne peuvent manquer de retenir notre attention. Je pense particulièrement à ces chercheurs africanistes qui choisissent de se positionner à la croisée des études littéraires et des sciences sociales pour tenter de saisir autrement la textualité. En témoigne entre autres la publication récente d'un ouvrage intitulé Archive (re)mix : vues d'Afrique, coordonné par Maëline Le Lay, Dominique Malaquais et Nadine Siegert, qui repense la production du texte en réévaluant l'importance des liens entre texte et arts, texte et performance, texte et archives, texte et mémoire culturelle. Ceci entre dans le cadre plus large d'un regain.

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