20 décembre 2018
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Bruno Ambroise, « Pouvoirs et empêchements de l'insulte », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.q0z4p4
Quelle est l'efficacité de l'insulte ? Est-elle d'ordre locutoire, illocutoire ou perlocutoire ?Si l’effet insultant relève de l’action perlocutoire, ceci a pour conséquencequ’il est aléatoire et ne dépend pas tant de ce que je fais avec ma parole que de votreréaction à celle-ci. En un sens, l’insulte ne dépendrait que de celui ou celle qui estinsulté-e, puisqu’elle ne prendrait effet que parce que celui ou celle-ci la prend ainsi.Est-ce à dire que les effets insultants sont purement subjectifs ? Ou qu’il n’y aucuneobjectivité de l’insulte ? Et qu’à ce titre, elle est difficilement condamnable ? C’est cegenre de question que je voudrai poser à partir du cadre austinien, qui permet decomprendre le caractère efficace de l’insulte mais en servant souvent à désactiver sonobjectivité pour la reverser du côté de la réaction des insulté-e-s et, peut-on penser, deleur susceptibilité (plus ou moins bien placée). Je voudrais plutôt ici essayer d’utiliserce même cadre pour penser une relative objectivité de l’insulte.