27 novembre 2012
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Alain Poaire Kamki, « L'autre vu par les européennes en Afrique aux XXe et XXIe siècles : à propos des récits autobiographiques de Karen Blixen, Claude Njiké-Bergeret, Stefanie Zweig, Stefanie Gercke, Corinne Hofmann et Francesca Marciano », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.q10yp0
Les hasards d'une rencontre, la fascination pour l'Ailleurs ou pour l'Autre : telles sont les circonstances qui ont conduit des femmes européennes à séjourner en terre africaine à des périodes différentes. C'est la Franco-camerounaise Claude-Njiké Bergeret, la « Reine blanche » de la chefferie de Bangangté; c'est la Danoise Karen Blixen, la « Reine du Ngong » ; ce sont les Allemandes Stefanie Zweig et Stefanie Gercke dont l'une, pour des raisons politiques, a trouvé refuge au Kenya avec toute sa famille; et dont l'autre, par punition parentale, se trouve obligée de s'embarquer pour l'Afrique du Sud ; c'est la Suisse Corinne Hofmann qui, ayant fait faillite dans son activité commerciale, s'amourache du guerrier massaï et en devient l'épouse ; et c'est enfin l'Italienne Francesca Marciano qui, ayant perdu son père, décide, pour oublier ce triste événement, de faire des safaris au Kenya. Ces femmes ont rédigé des romans autobiographiques (Ma passion africaine, La Ferme africaine, Une enfance africaine, Mon retour en Afrique, La Massaï blanche et L'Africaine) qui racontent leur histoire, et retracent leur vie dans des milieux africains, linguistiquement et culturellement divers. Si ces récits sont traversés par leur amour pour l'Afrique et les Africains, ils contiennent aussi pas mal de clichés et de préjugés raciaux à propos de cette altérité ; c'est ce que révèle une étude imagologique approfondie.