29 février 2012
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Frédéric Trément et al., « Centres et périphéries dans les cités antiques du Massif Central. Occupation, mise en valeur et intégration des territoires de montagne dans la cité des Arvernes (fin de l’Âge du Fer – début du Moyen Âge) », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.q18xfh
Les recherches archéo-environnementales conduites depuis une quinzaine d’années sur le territoire de la cité des Arvernes ont mis en évidence le rôle moteur joué par le bassin de Clermont-Ferrand et plus largement la plaine de la Limagne dans les dynamiques du développement régional depuis l’Âge du Fer. Plus récemment, plusieurs fenêtres d’étude microrégionales ont été ouvertes dans les espaces de moyenne montagne, qui occupent les deux tiers de la superficie de ce territoire (Combraille, Cézallier, Cantal, Livradois, Forez). L’objectif du programme DYSPATER est d’initier une lecture interdisciplinaire et diachronique des dynamiques spatiales du développement des territoires entre l’Âge du Fer et le Moyen Age en élargissant ce type d’approche à cinq autres cités du Massif Central, limitrophes des Arvernes (Lémovices, Cadurques, Rutènes, Gabales et Vellaves). L’acquisition, dans chaque fenêtre, de données archéologiques et paléoenvironnementales selon un protocole commun doit assurer la comparabilité des résultats et autoriser leur interprétation à l’échelle régionale. A cette échelle, les zones de montagnes, considérées jusqu’alors comme « périphériques » (par rapport aux foyers de peuplement que constituent les bassins et les vallées), occupent une place centrale. Il convient d’en caractériser les rythmes et les formes de l’occupation du sol, et d’identifier les ressources exploitées. La communication présentera l’état d’avancement de ce programme de recherche et tentera de mettre en lumière l’hétérochronie et les disparités géographiques du développement des territoires de montagne entre le IIe s. av. J.-C. et le IIe s. de n.è. L’analyse mettra en œuvre plusieurs marqueurs de développement actuellement en cours d’étude : agglomérations « secondaires », villae, sanctuaires, voies de communication terrestres, gestion agropastorale, activités artisanales, indices épigraphiques de la présence aristocratique. La réflexion portera également sur la pertinence des concepts de « front pionnier » et de « marge intégrée » pour rendre compte des phénomènes de développement observés localement. Elle tentera de répondre à la question suivante : l’hétérogénéité des espaces de moyenne montagne à l’époque romaine résulte-t-elle d’éventuelles inégalités de développement ou bien d’une meilleure intégration au sein d’un système économique basé sur la complémentarité des ressources ?